Le sport fait-il maigrir ?
Allez 3 articles sur ce sujet ultra présent sur le WEB
L’activité physique, complément ou alternative au régime – Source Christian Daulouede, médecine sportive – novembre 2015
2 français sur 3 sont trop gros. Il faut donc maigrir. Et pour maigrir, on fait un régime. Le problème c’est que 98% des régimes qui “marchent” sont en réalité des échecs !!!
A partir du moment où on maigrit vite, et bien on va reprendre du poids quelque temps après. C’est le grand classique et regardez autour de vous, nous sommes entourés de gens qui ont perdu mais qui ont très vite regonflé.
Pourquoi ? A partir du moment où on diminue fortement les calories, on va évidemment maigrir mais il faut savoir que l’organisme va continuer à manger des graisses mais également des protéines qui sont dans les muscles … Et c’est pas bon çà.
Si vous perdez 10kg, vous aurez perdu en fait 6kg de muscle. Et donc, un jour ou l’autre, ce poids va être repris mais les kilos vont être repris en graisse avec une augmentation faramineuse du taux de graisse circulante, c’est-à-dire dans le sang, et avec un péril cardio-vasculaire.
Donc le régime qui privilégie la perte de poids rapide est une CATASTROPHE. Et cela peut être aussi une catastrophe pour le porte monnaie.
Il faut admettre cette idée qu’à partir du moment ou vous voulez mincir, il ne faut pas perdre plus d’1kg par mois. Patience donc et c’est une règle absolue. Et dès qu’on vous propose un régime dans un magasine au moment du printemps, il faut le refuser. Perdre du poids oui mais pas rapidement !!!
Le poids c’est le résultat d’un équilibre entre les apports et les dépenses. A partir du moment où l’on n’augmente pas les dépenses, il est illusoire de vouloir maigrir. Le sport n’est pas un complément, il est INDISPENSABLE !!!
Quel sports ? Evidemment les sports d’endurance. Courir ou faire du vélo longtemps et doucement. Ils permettent à l’organisme d’avoir plus d’oxygène et l’oxydation des graisses va permettre à l’organisme de détruire ces graisses.
Il y a également les sports en résistance. On court plus vite mais moins longtemps avec un temps de récupération possible entre les efforts. On sait depuis peu que c’est très profitable. Après l’effort et pendant toute la nuit, il va y avoir une augmentation du métabolisme basal : la machine interne de l’organisme va tourner et continuer à brûler des graisses.
L’idéal c’est de compléter les 2 types d’effort. Car un footing de 40′ couru lentement, c’est l’équivalent de 1000 calories. C’est quoi 1000 calories ? C’est 2 verres de vin et la pâtisserie du dimanche AM … c’est pas grand chose. Ce qui compte, c’est aussi de relancer le métabolisme basal, réapprendre à l’organisme à faire des efforts progressivement et régulièrement. C’est comme cela qu’on va perdre du poids très lentement et progressivement.
L’activité physique est bénéfique pour le tour de taille même sans perdre du poids – Source le Figaro – février 2018
Quelle que soit la corpulence d’une personne, une meilleure condition physique réduit l’obésité abdominale et l’inflammation générale de l’organisme, selon une vaste étude danoise.
Depuis quelques années, l’idée que l’on puisse être gros et néanmoins en bonne santé fait son chemin. Une hypothèse venue d’études montrant que la corpulence à elle seule n’est pas toujours un bon indice prédictif des problèmes de santé à venir. Mais surtout parce que deux personnes de même tour de taille peuvent avoir une répartition différente de graisses sous-cutanée (juste sous la peau) et viscérale, c’est-à-dire en profondeur autour des viscères (l’intestin, le foie, le cœur, etc.).
L’accumulation de graisse autour des viscères est considérée comme particulièrement dangereuse car elle est fortement corrélée avec les facteurs de risque cardiovasculaires et métaboliques, soulignaient déjà il y a une dizaine d’années deux chercheurs, Hallgreen et Hall, dans l’International Journal of Obesity. Ils confirmaient aussi que l’obésité viscérale disparaissait plus vite que l’obésité sous-cutanée quelles que soient les stratégies adoptées pour maigrir: chirurgie bariatrique, régime restrictif, avec ou sans activité physique associée.
L’étude que viennent de publier dans la revue en ligne PLOS One des chercheurs de l’université de Copenhague montre que quel que soit le poids d’une personne, un facteur majeur de bonne santé pourrait être le niveau d’activité physique. Être peu actif augmente en effet le risque d’obésité abdominal ainsi que l’inflammation.
Les chercheurs danois montrent qu’une meilleure condition physique est associée à moins de graisse abdominale quel que soit l’indice de masse corporelle (IMC). Plus on est en forme physique et plus le tour de taille diminue, même si cela ne se traduit pas par une perte de poids. L’IMC n’est pas une mesure de la masse graisseuse de l’organisme, même si les deux sont souvent liés, précise le Pr Thompson, de l’université de Bath (Grande Bretagne).
Ce qui est particulièrement important car l’obésité entraîne une réaction inflammatoire générale de l’organisme. Avec des effets néfastes sur le plan cardiovasculaire et métabolique. Il y a deux ans, des chercheurs français ont montré que l’inflammation modifiait le fonctionnement des cellules intestinales, qui laissaient alors passer dans l’organisme davantage de sucres et de lipides que nécessaire.
L’étude danoise a porté sur un échantillon considérable de près de 11 000 personnes issues de 13 villes du pays. C’est l’une des études transversales les plus importantes à ce jour.
Ce qu’il faut retenir, c’est que l’activité physique est bonne à tous les niveaux de risque. Elle apporte constamment un bénéfice, explique le Pr Jean-François Toussaint, professeur de physiologie à l’université Paris-Descartes et directeur de l’Institut de recherche médicale et d’épidémiologie du sport (IRMES) à Paris.
Ce qui compte, c’est de faire ce qui vous convient, assure le Pr Toussaint. Vous n’avez pas le temps ? Profitez au maximum de vos déplacements car c’est une activité quotidienne et quasiment inévitable qui peut devenir un moment privilégié pour améliorer votre condition physique.
Perdre du poids : le sport oui mais régulièrement et en variant les efforts
Le sport fait-il maigrir ? A cette question, je pourrais répondre oui sans hésitation … mais ce n’est pas si simple.
Depuis quelques années, ma pratique sportive se résume à quelques footings par mois, assez isolés. Est-ce suffisant si je souhaite perdre quelques kilos ? Evidemment que non. A chaque sortie, mes efforts vont bien occasionner une légère perte de poids mais, qui ne correspond qu’au volume de sueur émis et qui disparaîtra dès la première prise de boisson ou d’aliment.
En outre, le sport accentue souvent l’appétit, ce qui compense les dépenses caloriques engagées. L’activité physique peut donner lieu à une augmentation de la faim et à une prise alimentaire compensatoire, qui peut équilibrer parfaitement les pertes chez des individus maigres et bien entraînés.
Lorsqu’on parle de perdre du poids durablement, il s’agit en fait de se débarrasser d’un excédent de masse grasse.
Une activité régulière, associée à une alimentation équilibrée, fait maigrir sur le long terme car elle développe des filières d’utilisation des graisses corporelles et permet de se débarrasser plus aisément des réserves excédentaires. Elle élève les dépenses de repos, c’est-à-dire le nombre de calories que notre corps grille en ne faisant rien.
Avec une séance intensive et prolongée, l’organisme maintient provisoirement une dépense calorique élevée même à l’arrêt de l’exercice. Et elle améliore globalement les habitudes alimentaires. En se substituant à certains comportements de grignotage parasites, le sport permet un ré-apprentissage des habitudes alimentaires, tout en limitant l’apport calorique quotidien.
merci pour tous les articles!