Les blessures du sprinter
En compétition ou à l’entraînement, les blessures du sprinter sont très fréquentes. Celles et ceux qui cherchent à pousser leur mécanique au maximum de leur vitesse le savent : de tels efforts imposent aux muscles un traitement traumatisant.
La blessure musculaire est due tout simplement à la vitesse d’exécution de leurs mouvements : les muscles sont incapables de répondre à cette intensité. L’étirement sollicité par l’effort est supérieure à la capacité musculaire, ce qui entraîne la lésion (contracture, élongation ou déchirure).
Le fonctionnement du muscle, composé d’étirements et de contractions successifs, exige en effet de grandes capacités élastiques. Des capacités qui ne sont pas forcément présentes chez les athlètes les plus jeunes, qui ne sont pas encore totalement formés. Et qui peuvent aussi être amoindries par un mauvais échauffement ou une accumulation de fatigue.
Autres blessures du sprinter : les lésions tendineuses. Si un groupe musculaire fonctionne mal, qu’il est moins souple, moins réactif ou lésé, la réaction se propage vers les tendons, qui peuvent subir une inflammation, voire une déchirure ou une désinsertion.
Les tendons des quadriceps, ceux situés sous le genou ou ceux du bassin sont ici en première ligne. Au même titre que les muscles ischio-jambiers, derrière les cuisses.
Quelle(s) prévention(s) ? Les étirements permettent de prévenir ce type de problèmes. Mais attention, ils peuvent aussi aggraver un état de blessure. Mieux vaut éviter, par exemple, de s’étirer après une séance intense. Le muscle a déjà beaucoup forcé, et il pourrait se léser. Mieux vaut réserver les étirements au lendemain.
L’alimentation joue également un rôle préventif : les fruits et légumes contiennent des oligo-éléments et des vitamines essentiels au bon fonctionnement musculaire.
La prévention peut aussi intervenir à quelques secondes seulement de la blessure. On constate que les blessures interviennent souvent en fin d’entraînement. Être à l’écoute de son corps et ne pas faire la répétition de trop.
Et si, malgré toutes ces précautions, le muscle a pété, c’est au mieux 10 jours d’arrêt en cas d’élongation. Plusieurs semaines de soins et de repos pour une déchirure. Il faudra se résoudre à la chirurgie en cas d’arrachement musculaire. Dans tous les cas, l’échographie reste le bon examen pour un premier bilan.
Il se peut enfin, qu’une blessure musculaire revienne régulièrement et c’est une vraie galère. Faîtes un bilan pour constater un éventuel déficit sur les muscles antagonistes, révélateur d’un déséquilibre entre les groupes musculaires. Et pourquoi pas ensuite solliciter un avis extérieur, type méthode mézières ? Ca a marché pour moi …